Forme*Taille :
Haute tige seulement. Pas de taille. Élagages modérés tous les 3-4 ans.
Récolte-conservation :
Les châtaignes tombent d'elles-mêmes en Octobre-novembre. Les immerger dans l'eau pendant une semaine pour tuer les vers (larves de carpocapse). Laisser ressuiez puis stocker dans un fût ou une caisse entre des lits de feuilles mortes, au frais. On peut également les congeler pour les conserver quelques semaines, non sans les avoir préalablement fendues. La châtaigne, dont la composition est voisine de celle du blé, est un aliment de grande valeur.
Variétés :
On distingue les marrons (fruits gros, peu cloisonnés, sucrés) et les châtaignes. Les variétés les plus connues sont : Marron de Lyon (Dorée de Lyon ; châtaigne), Bouche rouge (Marron Ardèche, Drôme, Gard, Hérault), Marigoule (Marron hybride récent), Nouzillard (châtaigne ouest limousin). Les variétés plus locales comme la fine de sabran, la belle épine, la précoce Migoule.....
Les variétés ci-dessus se multiplient par greffage. le semis d'une châtaignes
peut donner un beau châtaignier aux fruits intéressants, mais ne reproduit pas
fidèlement la variété originelle.
Il est frileux, les grands froids lui sont préjudiciables
(ceci explique que les châtaigneraies se situent principalement au sud de la
Loire).
Il fait partie des arbres qui payent un lourd tribu aux maladies, parmi
celles-ci on trouve :
La roulure :
Elle consiste en une séparation de 2 cercles de
croissances4. Cette maladie peut se déclarer de son vivant, elle reste alors
invisible, mais fournie un refuge idéal pour certains champignons ou insectes,
qui vont pouvoir ainsi parasiter l'arbre, ni vu ni connu !!
L'inconvénient de cette maladie non transmissible, est principalement pour le bûcheron
; l'arbre perd en effet toute sa valeur s'il est atteint par la roulure.
Cette maladie peut être provoquée par des blessures dues aux animaux, à
l'homme ou au feu, mais également par de mauvaises conditions climatiques
influant sur son développement.
Le chancre de l'écorce
Il peut lui être fatal. Cette maladie est due à un
champignon apparu en France dans les années 1950. Elle se caractérise par le
sommet de l'arbre défeuillé et sec, avec une écorce parsemée de pustules
orangées. Le centre du tronc se creuse, l'arbre dans son ensemble se dessèche,
l'écorce tombe par plaques. Cette maladie est particulièrement active dans les
châtaigneraies, mais elle épargne généralement les individus isolés.
L'encre
cliquez là pour en savoir plus
La maladie de l'encre est radicale, pour elle pas de
quartier, Les traitements existants ne font que là ralentir. En 3 à 4 ans,
elle vient à bout du châtaignier le plus solide. Son action commence par un flétrissement
du feuillage au sommet, puis il se généralise. Les racines sont atteintes et
se couvrent de plaques noires qui remontent jusqu'au collet et suintent.
Ses qualités
Beaucoup de qualité, comme tous les arbres.
Pour l'homme, c'est un réservoir à nourriture (avec les châtaignes) dans
lequel les habitants de la campagne piochaient allègrement, pendant les périodes
de disette. En effet les châtaignes, qui peuvent se conserver tout l'hiver, en
prenant quelques précautions, se consomment en légume (cuit à l'eau, purée,
...) en dessert (en crème ou grillé) en confiserie ("marron" glacé)
et même en pain, grâce à la farine que l'on obtient à partir d'elles.
Sa richesse en tanin (matière rendant les peaux imputrescibles et qui fournie
de l'encre) lui vaut à partir de la fin du 19ème siècle une campagne
d'abattage qui ne prendra fin que vers les années 1950 (voir l'activité
correspondante).
Avec sa croissance rapide et son aptitude au rejet de souche (cépée) il est
exploité en bois de chauffage. De plus, malgré la roulure, on trouve généralement
davantage de qualité à son bois qu'à celui du chêne (pourtant une référence)
- Pourquoi ?
Il présente un aubier plus réduit (4 à 5 cernes) et son duramen est plus élastique
et imperméable, ce qui a fait de lui, un bois privilégié pour la fabrication
de charpente, piquet de clôture, tonneau, tuile de toit, ... et même de
castagnettes.
Par contre pour des remèdes médicaux, le châtaignier n'est pas un arbre
exceptionnel, bien que ses chatons soient antidiarrhéiques et ses feuilles
antitussives, on l'utilise très peu.
Les
marrons glacés !!
En fait de succulentes châtaignes...
Pour la flore et la faune, il est fort sociable.
Il héberge sur son tronc ou à ses pieds de nombreuses variétés de
champignons (la russule verdoyante, le bolet bai, le polypore en touffe, ...).
Poussent également très bien sous son ombre, la fougère, le millepertuis, le
chèvrefeuille, .... Cette grande variété florale incite de nombreux animaux
à le côtoyer pour le gîte et le couvert. Les rongeurs s'abritent dans son
tronc lorsqu'il est creux et se nourrissent avec ses châtaignes, tout comme le
sanglier qui en est également friand. De nombreux insectes se nichent dans son
tronc, ou son bois victime de la roulure. Les insectes butineurs se régalent et
font provisions de pollen sur ses chatons et sur la végétation environnante.
Toutes ses qualités ont incité les hommes à le cultiver depuis fort longtemps
(environ 6 siècles avant JC). Grâce à cette activité ancestrale, et malgré
les maladies et autres campagnes d'abattage dont ils a été l'objet, il occupe
actuellement environ 4% de la surface boisée en France.
Au début de l'été, le châtaignier offre un spectacle superbe avec les chatons
Reproduction
Il est à la fois mâle et femelle.
Les fleurs femelles sont verdâtres et non duveteuses. La hampe florale que
forme le chaton mâle, donne une superbe apparence à l'arbre. L'autofécondation
ne peut avoir lieu, car sur un même arbre, les fleurs femelles ne sont pas mûres
en même temps que les mâles. La fécondation est alors assurée par le vent et
les insectes.
Les graines tombent au sol au mois d'octobre-novembre, et sont disséminées par
les animaux ( rongeurs et certains oiseaux tels les geais) qui les enterrent,
afin de se faire un garde-manger pour l'hiver. Mais, comme parfois ils oublient
où ils ont caché leurs réserves, le printemps arrivant, celle-ci vont germer
et avec un peu de chance donner naissance à un arbre de plusieurs mètres de
haut.
Coupe d'une châtaigne en cours de germination
Comment le reconnaître
Grâce à sa feuille caractéristique, il est relativement aisé à identifier.
Elle mesure de 15 à 20 cm de longueur et est assez fortement dentée. Autre
moyen de le repérer, bien évidemment, avec ses bogues contenant les châtaignes.
Mais en hiver, comment faire ?
En observant le sol ! Grâce à la présence des bogues vides et des feuilles sèches,
on peut affirmer sans prendre trop de risque, que l'on est en présence d'un châtaignier.
Les pros peuvent le reconnaître grâce à son allure et à son écorce.
Conditions de vie